Azoth Systems est partenaire technique de la mission scientifique d’exploration menée par Alexis Chappuis et Marc Crane d’Unseen Expeditions, en Indonésie, autour de Bali. Cette mission à laquelle ont aussi pris part l’Universitas Udayana et l’Institut Français d’Indonésie est soutenue par Blancpain Ocean Commitment.
Credits photo © Alexis Chappuis/UNSEEN Expeditions
Les écosystèmes coralliens mésophotiques sont des habitats coralliens situés entre 30 et 150, voire 200 mètres, dans les régions tropicales et subtropicales. En raison de la difficulté pour les plongeurs d’atteindre de telles profondeurs, ces écosystèmes sont peu étudiés dans le monde et un manque de connaissances particulièrement important existe en Indonésie et dans d’autres pays d’Asie du Sud-Est. Ces écosystèmes peuvent jouer un rôle essentiel dans la résilience des récifs coralliens, en offrant potentiellement un refuge à certaines espèces menacées par la pression humaine dans les eaux moins profondes. Ils abritent également leur propre éventail unique d’espèces endémiques. C’est pourquoi, à l’instar des récifs coralliens moins profonds mieux connus, ils doivent également être pris en considération lorsqu’il s’agit de la conservation des océans.
Dans la région de Bali, les écosystèmes coralliens mésophotiques offrent des possibilités de nettoyage à un large éventail d’espèces, notamment à l’emblématique poisson-lune à bosse, Mola alexandrini. M. alexandrini est l’espèce de poisson osseux la plus lourde de nos océans, mais curieusement, on ne sait pas grand-chose de son comportement. Dans la partie orientale de Bali, en Indonésie, le Mola alexandrini semble se rassembler sur les récifs coralliens peu profonds dans des régions spécifiques, recherchant des interactions avec les poissons nettoyeurs pour éliminer les parasites de la peau. Mais qu’en est-il des stations de nettoyage en profondeur ? Sont-elles une alternative efficace aux récifs peu profonds et très fréquentés ? Quelles sont les différences entre les deux ?
Afin de contribuer à répondre à ces questions, Blancpain a soutenu une équipe internationale de plongeurs scientifiques travaillant en étroite collaboration avec des scientifiques locaux de l’Université Udayana. Trois groupes ont travaillé ensemble : une équipe d’océanographie collectant des données océanographiques telles que la température, la salinité, etc., une équipe de plongée à faible profondeur étudiant les eaux entre la surface et 30 mètres, et une équipe de plongée profonde surveillant tout ce qui se trouve en dessous de 40 mètres et jusqu’à des profondeurs de 80 à 110 mètres selon le site. Les deux équipes de plongée enregistraient toute rencontre avec les espèces de poissons impliquées dans les opérations de nettoyage de M. alexandrini, ainsi que toutes les informations relatives au milieu environnant et toute observation particulière comme les dauphins et les requins.
Les données doivent encore être analysées en détail, mais une analyse préliminaire semble indiquer que la zone de Nusa Penida présente des changements très soudains des paramètres de l’eau sur de courtes périodes, même dans la partie la plus profonde du récif. Ce phénomène, associé aux forts courants quotidiens, influence la biodiversité locale. En ce qui concerne les événements de nettoyage, la principale différence entre les récifs peu profonds et profonds semble être dans l’abondance et la diversité des espèces de poissons nettoyeurs. Les zones de nettoyage plus profondes (en dessous de 60 mètres) semblent n’accueillir que le poisson-cocher commun, Heniochus acuminatus, alors que les zones moins profondes présentent jusqu’à cinq espèces différentes de poissons nettoyeurs. Enfin, certaines nouvelles espèces potentielles, inconnues de la science jusqu’à présent car probablement endémiques aux grandes profondeurs, ont été photographiées.
La qualité de décompression d’Alexis et Marc a été suivi tout au long de la mission avec O’Dive. Près de 40 plongées profondes (jusqu’à 108m) ont été analysées sous l’aspect de sévérité et du niveau de microbulles chez les plongeurs. L’usage du système O’Dive a permis aux deux explorateurs de mieux maitriser leurs procédures de décompression.
Alexis Chappuis
Alexis est un biologiste marin français, plongeur scientifique technique et photographe amateur. Il a mené plusieurs études d’écologie marine dans le monde entier au cours de sa carrière, accumulant des heures sur et sous la mer. Après avoir passé plus de 4 ans à vivre et à travailler en Indonésie pour une société de conseil en environnement, il a fondé en 2018 l’organisation à but non lucratif UNSEEN (“Underwater Scientific Exploration for Education”), basée en France.
Il utilise désormais des recycleurs en circuit fermé pour l’exploration et l’étude d’écosystèmes sous-marins peu connus, notamment les écosystèmes coralliens mésophotiques (ECM), jusqu’à 120 mètres de profondeur.
Marc Crane
Marc a commencé à plonger en 1991 dans sa ville natale sur la côte sud de l’Angleterre, et depuis lors, il a plongé dans le monde entier. Passionné par les récifs profonds et les épaves, il a travaillé et plongé en mer Rouge égyptienne, au Mexique, en Méditerranée, en Australie, en Afrique de l’Est et se trouve actuellement à Bali, en Indonésie, où il dirige l’équipe Tekdeep en Asie.
Marc est un Instructor Trainer O’Dive, alors n’hésitez pas à le contacter si vous souhaitez tester la technologie O’Dive !